"Les Minuscules" accompagne l'évolution d'une lutte civique au Nicaragua, initiée par le mouvement paysan contre le projet de construction du grand canal interocéanique, qui trancherait le pays en deux, au pied du volcan, à travers terres cultivées, lacs et forêts. En réaction aux multiples abus du pouvoir, différentes luttes sociales convergent et, en avril 2018, l'insurrection éclate. C'est la lutte d'Elba, Doña Chica, Gaby, Elyla et tant d'autres "minuscules", depuis le bord de la tranchée jusqu'à l'exil. Que fabrique la résistance ?

Le corridor est un espace intermédiaire qui permet d’accéder à un autre espace. Moussa Mara est dans le corridor du pouvoir républicain. Les élections présidentielles de la République malienne auront lieu à la fin de l'année 2018. Arrivé en politique par l'action associative, Moussa Mara est un candidat bien singulier. En réaction à la crise sans fin qui mine le pays, il prépare une campagne électorale en dehors des cercles partisans. Les intentions politiques qui marquent son passé et définissent son discours sont-elles de réelles motivations pour l'action à venir ? Ne sont-elles pas autant une affiche spectaculaire au service d'une stratégie électorale? Entre ces deux questions, le candidat aux élections est sur le fil du rasoir. Dans nos démocraties c'est bien souvent l'image de l'homme politique qui emporte le jugement des électeurs au détriment de la singularité de ses intentions. À travers le cheminement électoral de cet homme politique malien, avec en toile de fond le contexte d'une république qui vacille, le film propose une réflexion sur le sens de l'action républicaine dans une vie politique nationale.

C'était un clochard par choix (il avait rejeté la société), un poète à la jeunesse tourmentée (sa mère a assassiné son père quand il avait 19 ans), doté d’un talent brut au sens sacré de la précision, qui s’amusait avec son style de vie autant que vestimentaire (il portait souvent des robes). À Bourges, on l’a vu arpenter les rues 40 ans durant pour les dessiner. Il est mort assassiné sur le terrain vague où il vivait, laissant derrière lui des centaines d’œuvres. C’était Marcel Bascoulard. Il n’a jamais cherché à être autre chose que ce qu’il était.

Paul François est ce que l’on appelle un "grand céréalier", il exploite 250 hectares de terre en Charente. Intoxiqué en 2004 par du Lasso, un herbicide de Monsanto, il en garde de graves séquelles. Alors qu’il se bat en justice contre la firme depuis 12 ans pour faire reconnaitre sa responsabilité, et après des années de doutes et d’hésitations, il a décidé de surmonter ses peurs et de convertir toutes ses terres en agriculture biologique. Une mutation passionnante, depuis sa dernière moisson "chimique" à sa première moisson sans pesticides. Un passage en bio qui remet tout en cause : réapprendre et inventer sa propre méthode ; redécouvrir un savoir oublié par des années de pratiques intensives.

Panneaux solaires, éoliennes, voitures électriques… ces technologies vertes sont déployées à grande échelle pour accélérer la transition énergétique. Or les "GreenTechs" nécessitent des métaux tels que le cuivre et des minerais, plus rares, comme le graphite, le cobalt ou le lithium. En Amérique Latine et en Asie, des pays miniers paient déjà un lourd tribut environnemental et humain pour permettre à l'Occident de passer au vert. Depuis le nord de la Chine jusqu'au désert d'Atacama au Chili, en passant par les "salars" boliviens, les États-Unis ou la Norvège, la Suisse ou la France, cette investigation mondiale révèle la "face cachée" des énergies vertes, trop souvent passée sous silence tant les enjeux industriels et politiques sont considérables. Une enquête mondiale, qui révèle que les challenges à relever pour une transition énergétique équitable pour tous restent, eux aussi, indéniables.

2015 : des trains sont pris d’assaut par des réfugiés. Je crédite ces images de gens en fuite à mon histoire : j’avais 7 ans quand j’ai passé la frontière, le 23 janvier 1965 à Hendaye. Dans ma mémoire, nulle trace de mon arrivée en France. Comment raconter un événement dont on a aucun souvenir, sinon en cherchant notre histoire dans celle des autres ?

Ce film met en lumière le rôle joué par des prêtres du Pays basque nord dans la lutte d’indépendance et les liens qu’ils entretiennent avec les militants indépendantistes d’ETA et d’Iparreterrak. Regroupés dans les années soixante-dix au sein du groupe Herriarekin, ces prêtres témoignent de toute la complexité de leur engagement politique et religieux. Aujourd'hui, ils œuvrent au rapprochement des victimes et des acteurs de la lutte armée. Comment les paroles échangées entre les ennemis d’hier tissent les liens d’une paix à venir.

À court d’argent, l’inénarrable Yves-Antoine, 62 ans, s’est décidé à vendre la maison familiale. Ce véritable capharnaüm, saturé de souvenirs et d’objets en tous genres, est cependant devenu, au fil des ans, son ultime refuge. Incapable d’entamer le moindre carton, il préfère flâner au son des fêtes organisées jadis par des parents zazous. Mais, à deux semaines de la remise des clefs, il va falloir faire des choix.

Servan, policier trentenaire, est prêt à tout pour vivre une passion interdite avec Anca, une jeune fille rom, jusqu’à compromettre sa carrière.

Salomé, dix ans, a une verrue sur le nez. Elle est dégoûtée par son propre reflet. La nuit, elle espionne ses parents par le trou de la serrure. Il se passe des choses étranges, dont on ne parle jamais. Un sort sera jeté.