Aide à la création en résidence : Karen Keyrouz à la Maison des auteurs de la Cibdi
Lauréate BD Résidence aide à la création
Publié le
04/11/2024
Karen Keyrouz, lauréate du dispositif d’aide à la création en résidence proposé par ALCA, est accueillie à la Maison des auteurs de la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image à Angoulême (16), du 1er novembre au 31 décembre 2024.
Biographie
Karen Keyrouz est une autrice libanaise née à Beyrouth en 1992 qui pratique tout autant le dessin que la bande dessinée. Elle est actuellement basée en France. Sa première bande dessinée, Flux et Reflux, réalisée dans le cadre de son master, a été publiée en 2018 par l'Alba (Académie libanaise des Beaux-Arts). Elle est également l'autrice de Few Dances To Combat The Headache (Beit Waraq, 2024) ainsi que de plusieurs autres récits courts de bande dessinée tels que The 8th Sleeper (Samandal-Experimentation, 2018), Urine (Lyon BD-France, 2018), Are you still reading the news et Have a Seat (collectif Zeez, 2017).
Son travail a été présenté dans de nombreux festivals internationaux tels que le Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, Lyon BD, BD Amiens, le Cairo Comix (Égypte) et Beyrouth BD.
Elle est membre active et co-éditrice au sein du collectif Samandal Comics, dont le travail d’édition dans le monde arabe est reconnu à l’international et dans lequel sont publiés plusieurs de ses récits.
En 2017, à Beyrouth, elle a organisé avec des amis l'événement "Drawing Concert", qui proposait chaque mois des concerts dessinés. Lors de cet événement, elle a développé un langage spécifique d'improvisation visuelle.
En 2022, elle a remporté le Prix Mahmoud Kahil, qui récompense des auteurs graphiques dans le monde arabe, pour les illustrations qu’elle a réalisées pour Vice Arabia.
Projet en résidence
Quelques danses pour combattre la migraine est une adaptation tendue en français de Few dances to combat the headache, qui est sorti avec Beirut Waraq à Beyrouth en 2024, en versions arabe et anglaise.
Neuf ans après le début de la guerre civile au Liban, et neuf ans avant la naissance de la narratrice, les femmes de sa famille se retrouvaient à nettoyer les taches de sang d’une femme blessée près de chez elles, sans savoir que ce sang était mélangé à celui de leur frère. Depuis, cette famille développe une obsession pour nettoyer les taches, une métaphore de la tentative de dissimulation des cicatrices de la guerre.
La narratrice, qui se décrit elle-même comme "une machine à faire des taches", se confronte à des réflexions sur des relations complexes, notamment avec un homme avec qui elle termine une histoire d’amour, évoquant un lien étrange entre les tâches, la guerre et l’intimité.
Sous un ton intimiste, le texte révèle des dynamiques émotionnelles compliquées, accentuées par des maux de tête ou migraines persistantes.
Visuellement, Quelques danses pour combattre la migraine est une bande dessinée explorant la technique de la paréidolie, où des taches d’encre se transforment d’abord en formes reconnaissables par le dessin, puis en des scènes.
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