Julie Escoffier et Héloïse Thouement accueillies au Chalet Mauriac
lauréates de la résidence croisée Vassivière/Chalet Mauriac
Julie Escoffier et Héloïse Thouement, lauréates de la résidence croisée Vassivière/Chalet Mauriac accueillies au Chalet Mauriac du 1er novembre au 7 décembre, puis au Ciap de l'île de Vassivière de mi-décembre 2020 à mi-janvier 2021.
Biographies
Julie Escoffier est artiste plasticienne, diplômée de l’ENSBA-Lyon en 2013. Elle est lauréate la même année de la bourse d’études supérieures à l’étranger de la Fondation Kenza. Ainsi pour son post-diplôme, elle effectue une résidence à Mexico à la Escuela Nacional de Pintura, Escultura y Grabado (École Supérieure La Esmeralda) en 2013/2014, qu’elle prolonge en s'installant plus durablement sur la capitale mexicaine puis dans le sud du Mexique ou elle co-fonde en 2015 une résidence d'artiste : Dedazo. En 2017, elle décide de revenir à mi temps en France et devient résidente aux ateliers de l’Adera près de Lyon. Son travail a principalement été exposé en France et sur le continent nord américain. En 2013, elle présente sa première exposition personnelle au Centro Nacional de las Artes (Mexico). Elle expose aussi en solo en 2015 à la galerie Les Territoires (Montréal) puis à la Galerie Efrain Lopez (Chicago) en 2016. En 2018, dans le cadre d’un “Project Room”, elle expose au Centre d'Art Bastille à Grenoble. Enfin, récemment elle a exposé à la galerie Kashagan, à Lyon. Elle a également participé à de nombreuses expositions collectives notamment au Magasin (Grenoble, 2013), au Museo Universitario del Chopo (Mexico, 2015), ou encore au Bâtiment Vanderborght (Bruxelles, 2018).
En suivant le fil de l'eau, un de ses sujets d'étude favoris, Héloïse Thouement a suivi une double formation d'ingénieur chimiste à l'école nationale supérieure de Lille et ingénieur environnement à l'Université Technique du Danemark, complétée d’une thèse de doctorat à l'Université de Delft aux Pays-Bas. À travers ce parcours d’étude international, sinuant entre l'ingénierie et la recherche, entre la chimie et l’environnement, elle a obtenu un bagage solide de connaissances lui permettant de prendre en main de nombreux sujets ayant trait aux pollutions anthropiques et aux déchets. Elle utilise à cet effet ses compétences en modélisation et en traitement de données.
Depuis deux ans, elle travaille dans les bureaux lyonnais de TAUW, un bureau d'étude en environnement, sur des missions concernant les sites pollués, des activités de recherche appliquée, et la transition numérique de l’entreprise.
En parallèle, elle publie régulièrement des articles scientifiques issus des travaux de sa thèse.
Articles scientifiques récemment publiés par Héloïse Thouement (en anglais) :
- Modeling 3D-CSIA data: Carbon, chlorine, and hydrogen isotope fractionation during reductive dechlorination of TCE to ethene
- Virtual experiments to assess opportunities and pitfalls of CSIA in physical-chemical heterogeneous aquifers
- Do CSIA data from aquifers inform on natural degradation of chlorinated ethenes in aquitards
Projet d’écriture en résidence
"Au départ, il y une rencontre presque hasardeuse, une première approche qui se cristallise par un intérêt commun pour faire dialoguer l’art et la science et le constat d’une envie vive et partagée d’apprendre du domaine de l’autre. Ensuite, nos métiers respectifs : Héloïse est ingénieur chimiste/environnement, actuellement ingénieur d’études et Innovation dans le domaine des sites et sols pollués ; Julie est artiste plasticienne souvent décrite comme une alchimiste de la matière. Enfin, le décor : un lac d’apparence naturelle, une forêt orthonormée, une plante carnivore et une autre qui produit une poudre de soufre explosive, des attaques de chenilles processionnaires, des mines fermées, des sous-sols riches en or et autres métaux très convoités, la menace des dunes qui avancent, des forêts, des arbres et des forêts, donc des scieries, de la résine de pin, du granite, du sable riche en silice, de l’eau, bref des paysages particuliers à étudier.
Par le biais d’une recherche à la fois artistique et scientifique, nous focaliserons notre attention sur la transformation des paysages et l’analyse de ces changements vu par le prisme d’une image symbolique, considérant la dynamique de l’homme comme parasitaire vis à vis de son environnement. Il nous paraît intéressant d’aborder la question de la transformation des espaces naturels avec l’utilisation de l’image forte et contrastée du parasite qui soulève des questions de dépendance, de superflus mais surtout qui interroge la double action de l’homme qui protège et conserve autant qu’il utilise et modifie dans une relation d'interaction avec son environnement à l’image des deux catégories qui définissent le parasite : entre symbiose et parasitisme. Particulièrement attentives aux qualités du sol et des eaux, mais aussi aux plantes invasives, notre étude se portera sur les diverses dynamiques qui modifient ces paysages particuliers.
Dans un premier temps, notre recherche sera totalement in situ et sensorielle, dictée par nos facultés respectives à lire le paysage mais aussi orientée par une prospection documentaire préalable servant de cadre et de sujet à cette résidence. Le rayon d’étude sera de quelques mètres, tout au plus kilomètres entourant les résidences respectives. Une hypersensibilité à l’immédiat et au local qui servira pour produire un premier flux de matières et de concepts. Il s’agira dans un deuxième temps d’extraire certains éléments constitutifs du paysage, appelés “indices”, afin de les transformer pour finalement les ré-incorporer dans des sculptures aux apparences géologiques, de nature instable, amenées à évoluer dans le temps. De l’anglais “ Still – Life “, la nature morte pourrait se traduire par “vie immobile“. Ici, le travail, plus proche du tableau vivant proposera la création d’un objet double du paysage, un reflet critique et transformé de celui-ci qui s’inscrira dans un processus de transformation et invitera à repenser le genre artistique tout en interrogeant l’inévitable évolution et finitude de toute chose."
Contacts
Mission Résidences | Chalet Mauriac
+33 (0)6 95 61 10 06 // 05 47 50 10 16
aimee.ardouin[@]alca-nouvelle-aquitaine.fr
Contacts
Aimée Ardouin - ALCA
Lucie You, responsable
Résidences du Ciap de l'île de Vassivière
+33(0)5 55 69 27 27
residences@ciapiledevassiviere.com
Saint-Symphorien (33) – Vassiivère (87)
Plus d'infos
Voir aussi






Julie Escoffier et Héloïse Thouement lauréates de la résidence croisée Vassivière/Chalet Mauriac
La commission d’attribution de la résidence Vassivière/Chalet Mauriac s'est réunie en visio-conférence ce mardi 5 mai 2020 afin d’auditionner les 6 duos artistes/scientifiques présélectionnés pour cette [...]






Chalet Mauriac
La Région Nouvelle-Aquitaine a confié à ALCA la programmation et la mise en œuvre des résidences d’écriture du Chalet Mauriac, à Saint-Symphorien (33). Certaines résidences sont programmées avec le soutien [...]