Une série d’articles parus dans Les Jours témoigne de faits graves au sein de sociétés de production cinématographiques basées en Nouvelle-Aquitaine. ALCA exprime tout son soutien aux personnes qui ont partagé leurs récits en tant que victimes ou témoins, auprès des journalistes Maud Le Rest et Pierre Bafoil.
Fidèle à des valeurs de respect et de sécurité dans le travail, l’agence souhaite mettre en place un protocole d’alerte destiné à recueillir les paroles et à accompagner les victimes et témoins d’abus.

Les engagements d’ALCA sont clairs : nous avons un devoir de soin à l’égard de ceux et celles qui font vivre la Culture aujourd’hui, avec une attention particulière portée aux plus vulnérables et aux plus précaires. Dans la Culture comme ailleurs, le travail doit s’exercer dans des conditions de sécurité et de respect mutuel, conditions indispensables à la création, à l’émancipation et à l’épanouissement professionnel. En raison de ces principes, l’Agence régionale du Livre, du Cinéma et de l’Audiovisuel de Nouvelle-Aquitaine tient à prendre la parole à la suite des articles parus concernant Thierry Lounas et Claire Bonnefoy, ainsi qu’au sujet des témoignages relatant leurs agissements au sein de leurs sociétés de production.

Les récits relayés par Les Jours témoignent de faits graves impliquant de nombreuses personnes.

Nous saluons le courage de toutes celles et ceux qui ont pris la parole pour dénoncer les violences et harcèlements sexistes et sexuels ainsi que les situations d’abus et de maltraitance professionnelle décrites.
Nous rejoignons la préoccupation profonde et la vigilance exprimée par les salariés et salariées des dites sociétés, qui se sont exprimés dans un communiqué, indépendant de leur direction.

Cette révélation médiatique provoque un séisme nécessaire, dont on peut souhaiter qu’il soit l’occasion d’un sursaut collectif. ALCA condamne fermement toute forme d’abus, de violence et d’emprise. Le silence doit cesser, la parole des victimes et des témoins doit être entendue et accompagnée. Les formations à la lutte contre les violences et harcèlements sexistes et sexuels constituent une première étape. ALCA souhaite désormais aller plus loin.
Voilà pourquoi, en tant qu’agence régionale, nous serons mobilisés dans les prochaines semaines, à construire un dispositif apte à recueillir et à soutenir victimes et témoins, pensé en articulation avec les acteurs publics et professionnels de la région. Ce protocole s’adressera aux professionnels du cinéma comme à ceux du livre, et, nous le souhaitons, pourra s’étendre à d’autres secteurs grâce à la coopération d'autres agences régionales.