Ce petit recueil de poèmes, Francis Jammes ne l’a jamais publié. Il s’agit d’une compilation, d’une courte introduction, forcément suggestive, destinée à découvrir l’immensité de sa poésie.

Francis Jammes, né à Tournay (Hautes-Pyrénées) le 2 décembre 1868 et mort à Hasparren (Pyrénées-Atlantiques) le 1^er novembre 1938. Poète avant tout, mais aussi romancier (Les Robinsons Basques, 1925), dramaturge (L'Ermitage, 1928) et critique (Leçons poétiques, 1930), il passa la majeure partie de son existence dans le Béarn et le Pays basque, principales sources de son inspiration.

À trente ans il a déjà une œuvre conséquente malgré son éloignement de Paris : « dans une petite ville pyrénéenne, un poète se cache dont l’œuvre est la plus sincère, la plus touchante, et la plus singulière peut-être de ce temps. Il a son esthétique à lui. La voici : faire simple, absolument simple ; — c’est tout » (André Beaunier, La poésie nouvelle, Paris : société du Mercure de France, 1902).

En 1905 Jammes se tourne résolument vers Dieu sous les auspices de Dom Michel Caillava et de Paul Claudel.

Il s’agit plutôt d’un « retour à la foi », car sa croyance ne l’a jamais vraiment quittée :

« Mon Dieu, vous m’avez appelé parmi les hommes. Me voici. Je souffre et j’ai parlé avec la voix que vous m’avez donnée. » (De l’Angélus de l’Aube à l’Angélus du soir, 1898).
Mais finalement c’est à l’aube de rejoindre son créateur, dans Les Airs du mois (1936-1938), que Francis Jammes se défini le mieux : « Poésie, que je t’aurai aimée ! »

[27] poèmes : présente surtout des textes antérieurs à 1905 et propose un Francis Jammes aventurier et cultivé, amoureux et coquin, fin observateur du monde qui l’entoure, profondément croyant et humaniste.