"Sri Landaise" : projection de montage à l'auditorium d'ALCA pour le documentaire de Maylis Dartigue
ALCA a reçu le 19 mai dernier, au sein de son auditorium à la MÉCA, la réalisatrice Maylis Dartigue afin qu'elle projette son film en cours de montage Sri Landaise. Un documentaire autobiographique produit par Sister Productions, soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine et le Département de la Charente-Maritime, que son autrice a pu montrer sur grand écran avant de finaliser la post-production.
3 questions à Maylis Dartigue, réalisatrice du documentaire Sri Landaise
Pouvez-vous nous parler du film que vous préparez ?
Sri Landaise est un film qui raconte mon histoire d'adoption, déployée sur 30 ans, entre la France et le Sri Lanka. Il comporte des archives familiales et personnelles, filmées par mon père, puis mon amie Jamila Jendari, mais le temps du film est celui que je filme moi-même. J'ai commencé ce projet seule avant de le présenter au Fipadoc 2019 lors du dispositif Premiers films en région, grâce auquel j'ai rencontré la productrice Julie Paratian avec qui je voulais travailler dès le départ. Le film, dont le tournage s'est achevé en 2021, sera diffusé sur France 3 dans la case L'Heure D et sur France 3 Nouvelle-Aquitaine. Il montre les deux parties concernées par mon adoption, avec des séquences en France et d'autres au Sri Lanka.
Qu'avez-vous pu faire lors de cette projection de montage à l'auditorium d'ALCA et que vous a-t-elle apporté ?
C'était important de regarder ici le film en cours de travail pour identifier, avec des personnes de confiance, des choses que nous n'aurions pas remarquées sur un petit écran. Différents profils étaient présents à cette projection de montage : des personnes qui ont suivi le projet depuis le début, d'autres qui le connaissaient mais pas dans le détail et d'autres encore qui l'ont découvert.
Nous avons cherché à vérifier la cohérence du récit auprès de regards extérieurs. C'était également l'occasion de recevoir des conseils pour améliorer le montage trois jours avant de le finir.
Quelles sont les suites du projet, comment travaillez-vous avec votre productrice et le reste de l'équipe ?
Il reste encore à mener un important travail sonore. Quand le film sera abouti, nous devrons réfléchir à une diffusion dans des festivals : quelle est la meilleure place pour le film, dans quels festivals veut-on le voir émerger ? Nous aurons aussi à prendre en compte le futur environnement du film : où le vendre ?, comment prendre position sur ce sujet de l'adoption internationale ?
En tant que productrice, Julie m'a poussée à chercher le meilleur film possible, mais toujours dans le respect de mes intentions et de mes intuitions. Autre personne associée au projet : Riita Djime, la directrice de production, qui est très présente depuis un an en me conseillant sur tous les détails propres à la fabrication du film. J'ai travaillé pendant quinze semaines avec la monteuse Adriana Komives. Nous ne sommes pas parties de l'écrit pour ce travail de montage mais directement des 70 heures d'images dont nous disposions. Je suis également restée en lien avec ceux qui m'ont formée avant le tournage et ceux qui connaissent le projet sous forme écrite, afin d'avoir leurs avis sur les images et de savoir si elles sont fidèles aux écrits.