Louise Collet, lauréate du dispositif "Bourse ALCA de résidences", accueillie 8 semaines à la résidence Vagabondage 932 : du 1er au 12 juin, du 17 au 29 août, du 28 septembre au 11 octobre et du 16 au 28 novembre 2020

Biographie

Diplômée de l’École Boulle, de l’ENSAD (Paris) et de la Kyoto City University of Arts au Japon (Nihonga, peinture traditionnelle japonaise), Louise Collet développe ses recherches dans le cadre de résidences, d’expositions et de projets éditoriaux. Influencée par la littérature contemporaine et la peinture traditionnelle japonaises, Louise Collet développe un travail motivé par l’observation du réel, et notamment de la relation que l’humain entretient avec son environnement et de son rapport au quotidien. Emprunte de lenteur, sa pratique se nourrit de minutie et de concentration accrue, donnant au non-spectaculaire une place importante.

Projet d’écriture en résidence

"Depuis août 2019, je participe au projet de Résidence 932, qui consiste en un espace de création en relation avec les habitants d’un quartier dit "prioritaire" de Coulounieix-Chamiers. J’y ai initié un projet sur les anciens jardins de Cheminots, toujours animés par des dizaines de jardiniers — et dont le jardin n°62 fait partie, constituant un espace de culture, de vie et de monstration du travail réalisé par les artistes invités en résidence.

À travers des rencontres avec les jardiniers cultivant leurs parcelles, j’observe le jardin comme un espace d’expression. Je réalise le portrait de jardiniers, en portant un regard sur leur culture, c’est-à-dire leurs connaissances qui se réfèrent autant à la terre qu’à leur histoire personnelle. Je m’intéresse à ce que raconte le choix d’un légume aimé, l’organisation singulière d’une parcelle, l’aspect bricolé d’une cabane, ou encore, un geste répété, un langage employé — tous ces éléments qui constituent notre rencontre. Le travail réalisé mêle une observation libre du jardin et une restitution de l’entretien avec le jardinier, exposant son savoir-faire et racontant sa relation à sa pratique du jardinage. Je réalise ces entretiens avec Marc Pichelin, phonographe, qui m’accompagne dans la rencontre avec les jardiniers et capte les paroles échangées, qui viendront, sous forme de texte, se croiser avec mon regard.

Deux formes de restitution de cette promenade à travers les jardins, comprenant une dizaine de portraits, sont envisagées. La première consiste en la réalisation d’une exposition, donnant à voir des miniatures (vues fragmentées et colorées) et des dessins à la ligne claire (vues d’ensemble des jardins). La deuxième porte sur une édition, une bande dessinée mêlant texte et image, dont certaines planches sont déjà parues dans le journal Le Voltigeur."