La Maison des écritures de La Rochelle, un nouveau lieu de résidences d'artistes
Inaugurée ce vendredi 9 juillet, la Maison des écritures de La Rochelle (17) s’inscrit dans une démarche participative qui permet d’accueillir des ateliers et des résidences d’écritures que nous explique Catherine Benguigui, adjointe au maire en charge de la Culture.
3 questions à…
Catherine Benguigui, adjointe au maire de La Rochelle en charge de la Culture
Que propose la Maison des écritures, installée à la Villa Fort-Louis ?
La Maison des écritures est un lieu ouvert dans lequel se dérouleront des résidences d'artistes, travaillant dans différentes disciplines créatives : la littérature, le cinéma, le théatre, la musique, la danse, le numérique, etc. L'objectif de ce projet est de mettre en interaction des auteurs entre eux mais aussi des auteurs et des habitants. Si la Villa Fort-Louis a été réhabilitée et offre des conditions d'accueil et de travail exceptionnelles, les résidences vont aussi s'ouvrir à d'autres lieux comme le Centre Intermondes, les écoles, les bibliothèques et les quartiers dans le cadre de rencontres et d'ateliers.
Comment ce nouveau lieu de résidence s'inscrit-il dans le projet culturel de la commune et du territoire ?
En matière de politique culturelle, les résidences permettent de travailler sur le temps long, de nouer des liens sur le territoire au travers de projets de création dans différents lieux. C'est aussi la possibilité de renforcer les rapports avec les habitants, avec des sorties de résidence notamment qui leur permettent d'accéder à une offre culturelle vivante et gratuite. Nous avons veillé à ce que la Maison des écritures soit accessible à tous, tout en proposant une programmation exigeante et mettant l'humain au centre.
La Maison des écritures fait partie du réseau régional des résidences d'écritures. Dans quelle mesure est-il important de s'inscrire dans ce collectif ?
Pour avoir présidé dans mes anciennes fonctions universitaires Art Université Culture, le réseau national de l'action culturelle dans l'enseignement supérieur et la recherche, je crois énormément au réseau. D'abord, c'est une émulation : les membres ne sont pas isolés et peuvent s'entraider pour améliorer la formation, partager des informations et faire grandir des idées. Le réseau vise aussi la professionnalisation et ainsi à défendre une certaine éthique. Être artiste étant un métier, il est de notre devoir d'offrir aux auteurs que nous accueillons des conditions professionnelles. Nous avons pour ce faire la chance de nous appuyer sur l'expérience d'Édouard Mornaud, directeur de la Maison des écritures et du Centre Intermondes, ainsi que sur la connaissance du secteur du livre de Margaux Ségré, ancienne libraire. Enfin, ce réseau est une famille dans laquelle nous soutenons les auteurs, notamment dans leur circulation afin qu'ils puissent être accueillis dans différents lieux de résidence.