Jeunes pousses de l’édition : la promotion 2022 de l’incubateur
La rentrée de septembre s’est bien passée pour les 6 nouvelles jeunes pousses de l’incubateur. Après un échange sur l’organisation de l’année, les projets ont été présentés et détaillés. Ainsi se lance une année d’incubation autour de formation et d’ateliers, de rencontres interprofessionnelles dans le but de créer une structure éditoriale répondant à tous les critères de la profession. L’année sera dense et quelques titres seront certainement publiés. Affaire à suivre…
Les six jeunes pousses de la promotion 2022
Amaya Renaudin (64, Pau) – Athizes éditions
Revenir à ses premières amours a été le point de départ du lancement d’Athizes éditions. Après une formation en métiers du livre et de multiples expériences professionnelles en communication, Amaya crée sa maison d’édition, spécialisée en jeunesse. La littérature, les documentaires ou albums seront tous animés par la même énergie : proposer un catalogue aux valeurs citoyennes et humanistes qui sauront éveiller les regards et attiseront le désir d’un monde plus juste et durable. Enthousiaste par l’esprit porteur et moteur du groupe, Amaya espère présenter son premier titre avant l’été 2023.
Ruppert Tellac (16, Angoulême) – BDA2
Alors étudiant aux beaux-arts, Ruppert s’intéresse aux contraintes narratives. C’est tout naturellement qu’il crée un concept de bande-dessinée à lire à deux : le recto et le verso du feuillet proposant un point de vue et des dessins différents mais avec des dialogues qui se répondent. Pour exemple, avec une Fable de La Fontaine où le recto est du point de vue animal et le verso humain ! L’idée était de pouvoir partager à deux un instant de lecture. Et pourquoi pas éditer toutes ces histoires doubles ? C’est ainsi que quelques années plus tard, Ruppert créé sa société pour éditer ses premières expériences et prolonger l’aventure. Animé par un tas d’idées tant sur le plan éditorial que structurel, l’année d’incubation sera un vrai laboratoire pour les partager à voix haute…à 6 !
Clémentine Migliore (33, La Teste-de-Buch) – Éditions Le temps court
Clémentine vient de finir son Master CREM (Création éditoriale multisupports) et forte de ces diverses expériences en maison d’édition, elle étend encore sa gamme de compétences en créant sa propre structure éditoriale. Littérature française et étrangère seront au programme mais avec un format unique pour tous les ouvrages : la novella (roman court). Un challenge qui lui permettra de sillonner dans tous les genres littéraires et d’apporter un soin tout particulier au graphisme de ses objets. « La brièveté apporte quelque chose à la lecture », au contraire de son catalogue, nous souhaitons une longue vie à sa structure.
Estelle Devillers (33, Bordeaux) - en cours
L’envie de travailler autrement est le leitmotiv d’Estelle. Avec un parcours en lettres et langues et après avoir testé plusieurs métiers de la chaine du livre, cette dynamique porteuse de projets ne va pas s’amuser avec une mais deux structures éditoriales : la première sera individuelle et s’orientera autour de la réédition d’œuvres libres de droits, puis en traduction, écrites par des femmes. La deuxième sera collective, au sein du lycée dans lequel elle enseigne. Avec l’ensemble du corps enseignant, Estelle va piloter et mobiliser la créativité des élèves. La politique éditoriale s’orientera autour de valeurs humaines, citoyennes et éthiques. « Je voudrais recréer une filière, de l’édition à la papeterie à l’impression », une jeune pousse aux multiples branches à suivre de près !
Timothée Guérin (33, Bordeaux) – L’impensible
Auteur, metteur en scène, formateur, Timothée ne s’arrête jamais. Déçu par plusieurs expériences avec des éditeurs, il décide de rajouter une nouvelle casquette à sa panoplie : L’impensible, qui est déjà une compagnie théâtrale, devient parallèlement une maison d’édition. Du théâtre bien sûr mais aussi du roman seront proposés au catalogue. La ligne directrice aura une attention exigeante à la langue, à des textes percutants où chaque phrase pourrait être une fin en soi. Des livres que l’on pourrait ouvrir à n’importe quelle page et être séduit. Artisanat, équilibre, partage seront les maîtres mots de son année dans l’incubateur.
Fanny Robert (64, Saint-Jean-Pied-de-Port) – Les gens qui doutent
Après plusieurs expériences dans le milieu culturel, Fanny s’oriente vers la bibliothèque. Avec le livre comme fil d’Ariane, l’idée mûrit de passer de l’autre côté et d’être éditrice, autour d’un catalogue où les auteurs et autrices pourraient délier leur propre trajectoire, faire resurgir la mémoire familiale, transmettre un peu de leur propre expérience. Après un premier essai, il faut maintenant se structurer, mieux définir sa ligne, communiquer. Après avoir tant rêvé de ses livres, c’est l’année du passage à la réalité