Les cinémas de Saint-Junien, Saint-Yrieix-la-Perche, Saint-Léonard-de-Noblat et Eymoutiers ont organisé du 8 au 28 septembre derniers la première édition d'Horizon vert, festival d’écologie et de films en circuit court. Rencontre avec le coordinateur de la manifestation, Nicolas Curtoni.

3 questions à…
Nicolas Curtoni, médiateur du réseau Cinéma 87 et organisateur du festival

Avec plus de 30 séances proposées dans quatre villes, une dizaine d'animations, des rencontres, des avant-premières et des ateliers, le public a-t-il été au rendez-vous de cette première édition ?

Bien que le mois de septembre ne soit pas le plus approprié pour mobiliser, d'autant que la crise sanitaire a éloigné des salles un public traditionnellement engagé sur les questions écologiques, certaines séances ont très bien fonctionné. Je pense notamment à celle ouvrant le festival en présence du parrain Francis Hallé, botaniste et biologiste de renommée internationale. Les échanges avec les habitants ont été particulièrement nourris à l'occasion de projections de films du territoire comme La Révolution des cantines d'Annabelle Basurko, tourné en Dordogne, ou La Terre du milieu de Juliette Guignard, en Creuse.

Pourquoi avoir lancé un nouveau festival sur cette thématique et ce territoire ?

Nous rencontrons depuis plusieurs années une croissance du nombre de films abordant les questions écologiques mais nous n'étions pas forcément capables de tous les diffuser dans le réseau des cinémas de Haute-Vienne. Construire un festival de cinéma à l'échelle départementale, ce qui est une première en soi, a donc aussi permis de défendre des films assez fragiles, surtout des documentaires.

Une deuxième édition du festival se prépare-t-elle déjà ?

Nous n'avons pas encore lancé la préparation mais il y aura bien une deuxième édition, sans doute au printemps, période qui était initialement prévue pour cette première édition. Si le bilan de cette année peut paraître mitigé au regard de la fréquentation, nous avons néanmoins pu tester les nombreux formats de rencontres et projections de la programmation. Je crois que nous devrions travailler davantage autour des films du territoire, en faisant intervenir des cinéastes ayant tourné en région, tout en associant les associations locales de Saint-Junien, Saint-Yrieix-la-Perche, Saint-Léonard-de-Noblat et Eymoutiers.