Frédéric Felder au FIBD : "Plus que d’imprimer sa patte, il s’agit plutôt de garder le cap !"
Publié le
07/07/2020
Pour succéder à Stéphane Beaujean, directeur artistique du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême parti pour d'autres aventures éditoriales, un triumvirat composé de Frédéric Felder, Sonia Déchamps et Stéphane Ferrand a été nommé.
Sonia Deschamps prend la tête du pôle jeunesse, Stéphane Ferrand celle du pôle Asie et Frédéric Felder sera en charge de la bande dessinée francophone. Ce dernier est déjà un activiste célèbre dans le mundillo de la bande dessinée alternative sous le nom de Francky Baloney. Il a dirigé le magazine Ferraille illustré et les éditions Les Requins Marteaux et c'est un habitué de Fluide Glacial et Groland. Il nous répond en exclusivité, depuis ses terres de Charentes.
Que représente cette nomination à la direction artistique du FIBD dans votre parcours d’ardent défenseur de la bande dessinée alternative ? Souhaitez-vous instiller un nouvel esprit au FIBD ?
C’est une nouvelle aussi inattendue que désirée ! Je ne pense pas qu’il soit possible d’instiller un nouvel esprit au FIBD car sa mission a toujours été très claire. Faire un état des lieux annuel du médium, pointer avec délicatesse du doigt les émergences, célébrer les grandes et grands du 9e art, et permettre à toutes les parties du métier de se rencontrer et d’échanger. Donc plus que d’imprimer sa patte il s’agit plutôt de garder le cap !
Vous avez fait le choix de vivre en Nouvelle-Aquitaine depuis plusieurs années. Quel est votre lien au territoire ?
Mon lien est avant tout charnel, ma compagne étant des environs de Jarnac (qui a également fourni jadis d’excellents directeurs). Amateur d’escargot et admirateur de Cognac, il est aussi gustatif. Il est stratégique par son emplacement géographique et il est amical, l’accueil des Charentais étant des plus chaleureux et, croyez-moi, venant des Pyrénées-Orientales, je sais de quoi je parle !
Vous êtes également un professionnel du cinéma, acteur, scénariste et même organisateur de festival. Souhaitez-vous renforcer les relations entre le FIBD et le monde du cinéma ?
Le lien entre la bande dessinée et le cinéma est très fort, on pourrait en dire tout autant de l’architecture, de la gastronomie, de la mécanique et bien d’autres domaines encore. Les passerelles sont déjà là, essayons de les transformer en pont monumentaux. Je suis un adepte des grands travaux !