Pierre Frondaie nous entraîne en Égypte et en Inde avec deux histoires d’amour : L’Eau du Nil et La Femme et le tigre, sur un air des Rita Mitsouko, "Les histoires d’amour finissent mal en général".

Le film L’Eau du Nil, de Marcel Vandal, restera dans l’histoire du cinéma comme le premier "parlant" français. Prouesse technique en 1928, il ne connut pourtant qu'un relatif succès de curiosité.
Le scénario est fidèle à la nouvelle éponyme de Pierre Frondaie publiée en fascicules aux Éditions de l’Illustration en 1926 puis, la même année, en volumes aux éditions Émile-Paul frères.

Entre 1926 et 1935, le livre change plusieurs fois d’éditeur ; Frondaie le remanie pour parvenir à la version définitive qui paraît chez Plon et connaîtra de multiples rééditions jusqu’à tomber dans l’oubli.

La Femme et le tigre paraît en 1934. C’est un recueil de nouvelles rassemblant trois textes (Le Mahoura et La Maison morte ne sont pas reproduits dans notre livre numérique mais sont disponibles dans Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF).

Histoires d’amours dans des pays lointains de l’empire colonial britannique (l’Égypte et l’Inde), La Femme et le tigre et L’Eau du Nil ont une fin similaire et tragique.

Frondaie est d’ailleurs coutumier d’aventures amoureuses contrariées : sans compter de multiples aventures, à la période de la parution de ces deux ouvrages il en est à son troisième mariage ; l’année suivante (1936) il divorce et se remarie pour la quatrième fois.

Sa première épouse, Jeanne Gellier, est une actrice de théâtre connue sous le pseudonyme de Michelle (1914-1922). Il en divorce pour se marier avec Madeleine Charnaux, une sculptrice et aviatrice (1922-1927). Après une nouvelle séparation, Pierre Frondaie épouse l'écrivaine et avocate Jeanne Loviton – Jean Voilier de son nom de plume (1927-1936). Le mariage est à nouveau un échec. Pierre Frondaie se marie alors avec une actrice débutante au talent prometteur, Maria Favella ; il vivra avec elle jusqu’à son dernier souffle (1948).

Poète, romancier, dramaturge, Pierre Frondaie est un auteur reconnu mais garde en lui les souvenirs douloureux du décès de sa mère suivi de celui d’Agathe Garreaud, sa fiancée alors qu’il n’avait pas vingt ans.

Sans doute est-ce pour cela que ses romans d’amour "finissent mal en général".

Sources : Wikipédia et Henri Thyssens.