Noémie Weber en résidence au Chalet Mauriac
Lauréate de la résidence croisée Occitanie / Nouvelle-Aquitaine 2024
Publié le
18/10/2024
L'autrice occitane Noémie Weber est en résidence au Chalet Mauriac, à Saint-Symphorien, en Gironde, en novembre et décembre 2024 pour son projet de bande dessinée La femme qui fuit. Cette résidence croisée est issue d’un accord entre ALCA Nouvelle-Aquitaine et Occitanie Livre & Lecture, qui ont engagé de longue date, une même démarche de développement des résidences d’écriture, grâce à leurs dispositifs respectifs de soutien à la création. Sur ce chapitre, ces deux agences échangent, mènent une réflexion commune, multiplient les liens.
Biographie
Née en 1971 à Genève, Noémie Weber quitte en 2007 son emploi de professeur de français pour suivre une formation à L’Iconographe, école de bande dessinée strasbourgeoise. Lauréate Jeunes Talents à Angoulême en 2011, elle publie en suite un album jeunesse ainsi que diverses illustrations, notamment pour la presse jeunesse. Elle signe avec Junk Food Boo sa première bande dessinée parue en 2018 chez Gallimard BD et sélectionnée pour les Pépites du salon du livre et de la presse jeunesse de Seine-Saint-Denis. Elle a depuis publié une seconde bande-dessinée, Le Monde des Animaux perdus, toujours chez Gallimard BD. Noémie Weber vit près de Toulouse.
Projet en résidence
Mon projet met en scène une vielle dame atteinte de la maladie d’Alzheimer.
Emilie Doucet, 80 ans, vit seule dans un petit appartement aux murs couverts de photos et de portraits. Elle ne voit pas beaucoup de monde, hormis sa fille avec qui elle ne s’entend pas très bien, et le fils de sa voisine, Lucas, un petit garçon qu’elle garde de temps en temps. Sa fille estime qu’elle ne devrait pas vivre seule et insiste pour qu’elle entre en maison de retraite, ce qu’elle refuse.
Car Emilie a une particularité : elle "fuit". Elle a un petit trou à la tempe, par lequel ses souvenirs s’échappent. Des trous se forment dans le tissu du souvenir : des personnages, des lieux s’effacent ou se confondent. Petit à petit, l’environnement d’Emilie se transforme autour d’elle ! Les lieux familiers deviennent labyrinthiques, puis tout finit par s’effacer et elle se retrouve au milieu d’un grand vide.
Mon objectif est de dépeindre de manière très graphique et imagée, avec peu de paroles, le développement de la maladie chez Emilie, et plus généralement sa rencontre progressive avec la mort qui approche. Mais je souhaite donner une coloration plus poétique que tragique à cette histoire. Je voudrais également aborder, en filigrane, la question des rapports mère / fille (Emilie et sa fille) et la proximité enfance / vieillesse (Emilie et Lucas).
Bibliographie sélective