Daniela de Felice en résidence au Chalet Mauriac en octobre 2024
Lauréate Résidence d'écriture de long métrage documentaire
Publié le
20/09/2024
La réalisatrice Daniela de Felice est accueillie au Chalet Mauriac en octobre 2024 pour son projet de long métrage documentaire Liberté, trop court.
Daniela de Felice est née à Milan en 1976, elle y étudie le dessin et l'histoire de l'art, puis à 17 ans elle quitte l'Italie pour suivre des études de Narration Visuelle à Bruxelles. À sa sortie elle intègre Fabrica Cinéma. Depuis 2000 elle vit et travaille en France où elle réalise des films sélectionnés et primés dans de nombreux festivals internationaux. Casa, Mille fois recommencer, Angèle à la casse, Libronero, Ardenza... Pour la cinéaste, l'écriture et le dessin sont les deux états d'un même geste créateur. Elle travaille dans son atelier à la manière d'une peintre, entourée de cahiers de dessin, d'une caméra et d'un enregistreur son. Cette pratique d'un cinéma protéiforme, autonome et indépendant donne lieu à une filmographie jalonnée d'expérimentations formelles et narratives. En 2022, son travail et celui du cinéaste Matthieu Chatellier font l'objet d'une rétrospective à la Cinémathèque du documentaire au Centre Pompidou à Paris.
"Six semaines de travail dans une ambiance toxique : je craque. J’abandonne mon poste. C'est la première fois que ça m'arrive. Je suis virée le soir même. Me voici forcée à un temps libre. J'aimerais me reposer, mais je n'arrive pas à lâcher prise : je me rejoue sans cesse les dernières semaines de travail. Quelques jours plus tard, au cours d'un banal déplacement à vélo, j’ai un accident. Mon crâne se brise. Commotion cérébrale. Mes yeux ne fonctionnent plus. En moi, tout explose en un mélange d'images et de sons."
Liberté, trop court est un film mêlant animation et prise de vue réelle. Au fil d'un récit en voix-off et de témoignages de maltraitance au travail, le film se déploie dans une forme documentaire à la première personne qui permette d’accueillir l’expérience d’autres personnes.