Droits minimums : la Ligue des auteurs répond au président du SNE
Publié le
21/01/2020
À la suite du discours de présentation des vœux du SNE de son président Vincent Montagne louant la "vitalité" du livre et rejetant l'idée d'une réforme en faveur des auteurs, la Ligue des auteurs professionnels lui a adressé le 15 janvier une lettre ouverte critiquant un "message faux et inacceptable" et demandant un "dialogue social encadré par l’État".
Évoquant la fragilité des éditeurs, Vincent Montagne, président du Syndicat national de l’édition, s'est montré le 9 janvier lors de ses vœux défavorable à une éventuelle règlementation par l’État d’un niveau minimum de droits garanti pour les auteurs. Il s'agit d'éviter selon lui "la tentation de se tourner vers l’État et les pouvoirs publics pour légiférer, légiférer pour mieux normaliser." Dans une lettre ouverte publiée le 15 janvier, la Ligue des auteurs professionnels dénonce cette position, consistant selon elle à "conserver les choses en l’état actuel – à savoir le maintien des auteurs dans la précarité qui est actuellement la leur".
L'association des auteurs estime "d’autant plus urgent que les pouvoirs publics légifèrent pour protéger davantage les créateurs et créatrices et leur donner enfin un cadre de travail digne." Et de conclure : "Le temps d’un dialogue social encadré par l’État et d’une politique volontariste en faveur des auteurs et autrices est venu. C’est l’avenir de la culture française qui se joue aujourd’hui."